Ne pas s'en faire

Ne pas maudire

Des mots vomir

Jusqu'à l'os, tous en l'air

Des papillons dans le vent

Ayant perdu leurs ailes

Des sourires qui envahissent

Des rires qui culbutent à tout va

De la proue à l'hélice

De l'or au bout des doigts

Rien

Rien n'a de sens et tout est évident

Comme toi, comme moi, comme nous

Dans un désert de dunes, l'immense sablier du temps

Qui coule, comme une anguille entre les mains d'argile

Rien pas une ombre, pas un souffle de vent

La vie, cynique, s'enfuit pieds nus vers un nouvel asile

Et le Jardin d'Eden, à quoi ressemblera-t-il, aux couleurs acidulées

La mort aura-t-elle le goût d'une gorge sèche ou de la liberté

Qui veut savoir, après tout, c'est le plus grand, le plus beau des secrets

Tu pars, je reste, le destin est ainsi fait

Perché là-haut, bien au-delà des cimes de Dieu

Il faut veiller sur ceux qui dansent encore.

Des fantômes hantent aujourd'hui encore la planète... L'équilibre de la terreur est de retour. Et si Israël attaquait l'Iran ?

Bachar el Assad, lui, a promis de tenir jusqu'au bout, jusqu'à totalement destabiliser le Liban, le déchirer entre chiites et sunnites. Le Liban a toujours été un phoenix: brûlé à vif, il renaît sans cesse de ses cendres, mais pour combien de temps.

Le Proche-Orient s'embrasera-t-il ? Dans quelle mesure l'Occident laissera faire les choses ? Le jeu des alliances en géopolitique n'est qu'une question de stratégie: ressources, pétrole, eau, matières premières, c'est cela qui compte, c'est cela qui détermine les actions des Etats et de leurs alliés, des alliés de circonstances.

Notre monde est gangréné par la peur, une peur indigeste, une peur destabilisante, une peur qui nous pousse à la violence. les ponts du dialogue sont rompus, on les maintient avec des artifices, les gens de bonne volonté ne font que retarder les échéances: et de toute façon, l'individualisme est le maître tout puissant. L'Autre fait tellement peur, il est tellement différent du soi, il empêche tellement le Soi d'exister et de s'étaler, qu'il nous faut désormais l'éliminer.

Dans ces guerres qui s'annoncent, il est certain que l'on ne pourra pas rester neutres, chacun d'entre nous devra choisir son camp. Le silence a été trop souvent perçu comme de l'acceptation, alors que c'est un cri d'impuissance.

C'est le RESPECT qui devra détrôner l'individualisme. Le respect n'est pas l'admission ni la soumission, le respect c'est cet espace où l'autre est pris tel qu'il est, reconnu, un espace où l'échange est soudainement possible. Se mettre à la place des autres pour avoir un autre point de vue sans le faire sien, pour essayer de comprendre et après argumenter.

Les cheveux sont écartelés aux quatre soleils

Frémissants dans l'eau écarlate

Rougeoyants de honte et de joie

Pas de mesure mais la cadence d'un coeur qui bat

Un corps tendu qui se presse sans hâte

Se délectant d'un lointain sommeil

De la buée sur la peau

Non, des grains d'eau

Une eau pure, presque nouvelle

De celle qui nourrit, qui inonde la souffrance pour étreindre le feu

Les tâches vertes sur le visage se penchent

Les odeurs avides nous mangent

L'été sent si bon, Délice aux cieux