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Et si nous étions les réfugiés de demain ?

De nombreux films de catastrophes naturelles tablent sur un terrible avenir climatique - je pense au Jour d'après. Scénarios improbables ? Qui peut le dire... Et si nous devenions les réfugiés de demain ?

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La crise des réfugiés est sur toutes les bouches, sur tous les écrans, dans tous les médias. Pas un jour sans visages meurtris, appels à l'aide, colonnes d'hommes, de femmes et d'enfants accrochés à des fils barbelés. Et nous regardons, passant des pleurs à l'indignation, à la colère (contre des passeurs esclavagistes et sournois), à l'exaspération et finalement à la question : que faire ? Evidemment qu'il faut accueillir ces réfugiés qui ont traversé des milliers de kilomètres d'incertitude, de doute et d'espoir au prix de leur vie et de celle de leur famille. Evidemment qu'il ne faut pas les distinguer selon leur appartenance religieuse ou culturelle. Un homme est un homme, comme vous, comme moi. Evidemment que l'on ne peut pas recueillir toute la misère du monde, qu'il faut que les Européens, dans l'esprit commun qui devrait les animer, participent tous à ce mouvement de vie. Et les quotas sont sans doute la solution la plus acceptable si chacun en prend sa part. 

réfugiés frontière hongrie et serbie.jpgQuid des migrants économiques, ceux qui ne fuient pas la guerre et viennent chercher une vie meilleure dans un eldorado qui n'en est pas un, puisqu'il ne permet déjà pas à tous ses habitants de vivre décemment ? Quid aussi des risques d'infiltration de terroristes ? (Le risque sera-t-il supérieur quand on voit que l'on n'est déjà pas capable de surveiller ceux qui vivent sur notre territoire).

Il faut trier (le mot est choquant, on a l'impression de parler de déchets), sûrement. Mais où, et comment ? Quels critères quand on fait face à des hommes en souffrance ? L'Europe doit s'organiser - enfin ! - montrer l'exemple, en étant la plus juste possible. En pensant aussi que ces réfugiés, cela pourrait être nous.

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Nous, futurs réfugiés climatiques ? Nous, fuyants une nouvelle ère glaciaire pour les contrées africaines ? Qui sait ? Ni vous, ni moi. Et "si nous étions à leur place" : même ça, cela sonne comme une fausse compassion. Je pense aux mots du pape François : "accueillir, accueillir ces gens, les accueillir tels qu'ils sont". Soyons exemplaires pour donner l'exemple: c'est ça qui facilitera l'intégration. Après, certaines de ces familles voudront rentrer chez elles, dès que des jours meilleurs seront revenus - encore faut-il y travailler. D'autres resteront en Europe et contribueront à son développement et son rayonnement. L'homme s'en sort toujours. Toujours d'une manière ou d'une autre !

Tout ce que j'écris peut paraître confus. Parce que ça prend aux tripes. Parce que je suis déboussolée. Parce que je n'ai pas les réponses. Mais qu'au final, la plus évidente et la plus gratifiante me paraît être celle du coeur. Parce que l'amour et le respect de l'autre dans sa totalité reviennent toujours comme un boomerang, un jour ou l'autre. Même si c'est dur à mettre en oeuvre... 

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