Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Poésie

  • Plus pareil

    C'est plus qu'un vertige, c'est un corps ébranlé, comme un morceau à l'intérieur parti en miettes

    J'ai perdu. Pas ma vie, pas ma tête, pas mon coeur, pas mon âme. J'ai perdu...

    Depuis tout tourne. Je ne comprends rien. C'est un viol, c'est un racket.

    La réalité, c'est que nous ne maîtrisons rien, que nous sommes à nu.

    Nos actes, eux, restent. Nos gestes quotidiens, nos choix, nos mots.

    Croiser un regard dans le métro, dompter un sourire, danser pour exorciser le Mal.

    Et ce terrible uppercut qui résonne sans cesse, ce point qui tape dans le ventre un peu trop.

    J'ai changé. Le monde autour de moi a changé. C'est comme un râle.

    Oui j'ai peur. Peur de l'horreur, de l'indicible, de l'inexplicable. Peur pour moi, pour elle, pour lui. 

    Il n'y a plus de verbe, plus d'air, plus rien. Mais du gouffre jaillit la lumière.

    C'est au fond du puits le plus sombre que le soleil luit,

    Ecrasant l'ombre de ses dards, arrosant les hommes de sa force, nourrissant la terre .

    Rebelle, encore et toujours ; rebelle de l'amour, de la paix, du pardon.

    Il reste une pièce en moi qui n'a pas été anéantie et qui ne le sera jamais.

    Je crois. Je crois. Et je grandis encore. je veux que la joie déchire ma bouche. Je veux que l'amour m'aspire.

    Copyright @Marion Gestin Duchêne

  • Plus forte

    poème,poésie

    J'ai craqué l'allumette. Mis le feu à mes cheveux.

    J'envoie du vent dans ta face. Mille doigts, mille papilles.

    Je déboutonne ta peau. Une mise à nue, matador. Un pas de deux.

    Fais attention à moi, je m'éparpille !

     

    Tu ne te méfies pas, mon échine s'abaisse.

    C'est pour mieux faire danser mes robes. Dans l'arène.

    Une pique. Des tambours qui m'agressent.

    Trop de mains se hérissent, dans les tribunes se traînent.

     

    Touché. Non, j'implose.

    Mille débris au sol bientôt éparpillés. Que reste-t-il de ma prose ?

    Un son pur, une métamorphose.

    Je m'enracine dans ma terre, plus forte que jamais. A moi, la valse.

     

    Copyright @Marion Duchêne (23 janvier 2015)

     

     

  • Passion

    Un cachot, pas une fenêtre.
    Quelques bougies au sol en demi-cercle.
    Le dénuement. Le dénouement.
    Il y a comme un point d'interrogation dans l'air, l'attente.

    Soudain, il me tient dans ses bras. Ou peut-être est-ce moi qui le serre.
    Un homme plus grand que moi, mais à peine. Les cheveux mi-longs, bruns, le visage beau.
    Ce n'est pas cela qui compte, un souffle à mon oreille.
    Non. Ce qui frappe mon corps, c'est cette étreinte, son étreinte.
    Il me prend dans ses bras, ne fait qu'un avec moi, m'envahit.
    Un total abandon, une osmose de douceur, la sérénité d'un vol d'oiseau.
    Joie ? Paradis ? Amour ? Que sais-je ?
    Jamais je ne me suis sentie aussi bien.

    Mais bientôt, ce n'est plus lui, mais moi qui le porte.
    Il se transforme. La métamorphose.
    L'homme devient une Croix.
    Me voilà seule, avec Ma croix.
    Seule avec ce vide si plein quelques secondes auparavant.
    Je ne sais plus où je pars.

    @Copyright Marion Duchêne

     

  • Débuts

    Il a dévalé les dunes

    Gommé les rivages

    Elle a essuyé la lune

    En petite fille sage

    Il s'est brûlé les pieds

    Nu sur le bitume

    Elle a envoyé ballader

    Les oiseaux et leurs plumes


    Et les voilà tous deux, en dessus dessous,
    Frêles amoureux, héros un peu flous
    Elle, si peu lucide
    Lui, bien trop acide
    Doux mélange, duo étrange, qui ne ressemble à rien du tout


    Elle a le ventre rond

    Il lui coule des rivières

    Elle prie de mille façons

    Il a peur d'être père


    Et les voilà tous trois, sans dessus dessous,
    Le goût de l'amour les rend un peu fous
    Eux, dont poussent les ailes
    Eux, dont croissent les rêves
    Doux mélange, trio d'anges, qui ne ressemble à rien du tout

     

    @Copyright Marion Gestin Duchêne