Portrait d'un jeune historien-théoricien, Philippe Fabry. Sa méthode ? Prévoir des événements futurs à partir de cycles d’événements passés. Découvrez son blog "Historionomie"... Passionnant !
C’est dans la ville rose que Philippe Fabry voit le jour en 1984. Il rêve dès le plus jeune âge de devenir écrivain. Mais il choisit les études de droit, un « choix de raison », dit-il, et puis aussi parce qu’il y a beaucoup de juristes dans sa famille. Et c’est l’histoire du droit qui le fait revenir vers l’histoire.
« Je suis tombé dedans tout petit en lisant l’histoire de France racontée aux enfants d’Alain Decaux ». Philippe Fabry devient donc le premier universitaire de la famille. Au cours de ses études, il découvre Hayek, von Mises et l’Ecole autrichienne, puis la théorie de l’histoire avec Toynbee et Spengler. « J’avais déjà en tête l’idée des cycles bien avant de les lire », explique Philippe Fabry dont le blog s’intitule « historionomie ». « Même si les choses ne se répètent pas à l’identique, il y des grandes lignes dessinables, il existe des lois de l’Histoire », explique celui qui se définit justement comme un « historien théoricien ». « Attention », ajoute Philippe Fabry, « je ne fais pas de la futurologie mais je dresse le champ des possibles ». Il s’agit donc de prévoir des événements futurs à partir de cycles d’événements passés. La méthode de Philippe Fabry ? « Elle est très empirique », répond-il, à la croisée entre l’histoire immédiate et ancienne, la géopolitique moderne, l’économie et la sociologie. « Je fais des parallèles ». C’est ce qu’il a réalisé dans son premier ouvrage paru aux éditions Jean-Cyrille Godefroy il y a plus d’un an : « Rome, du libéralisme au socialisme : Leçon antique pour notre temps ». C'est ce qu’il fait une fois encore avec son deuxième opus « Histoire du siècle à venir ». Et d’autres ouvrages dans la même veine devraient suivre. De quoi susciter un rejet épidermique de la part de certains historiens. Cela tombe bien : Philippe Fabry « aime le combat intellectuel s’il reste fairplay ». « La recherche », dit-il, « c’est autant poser les bonnes questions que trouver les bonnes réponses ». En attendant, l’historien se dit à la fois pessimiste et optimiste : « Le pire est à venir mais le meilleur aussi ». Même si sa foi n’a rien à voir dans sa démarche scientifique, Philippe Fabry se dit catholique. C’est d’ailleurs sur ce point qu’il se dit le plus optimiste : « Je pense que le catholicisme est à l'aube d'une renaissance mondiale ».
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