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Actus - Page 3

  • Tué à l'ennemi, Mort pour la France : lettre à mes soldats

    Cher Emile, Cher Léon,

     

    De vous, je ne connais que le visage, sur des vieilles photos jaunies. Elles trônaient dignement dans la chambre de papy, avant qu'il ne parte à son tour. Je ne sais désormais où elles demeurent. J'espère les revoir un jour.

     Son père en 1918, son frère en 1940: je sais que papy a payé cher l'absurdité de la guerre, l'absurdité des hommes. Il y a eu sans doute des lettres de toi Léon, j'en ai entendu parler. Déchirées, brûlées, enterrées, je ne sais ce que papy en a fait, mais il n'a pu les garder. Quel dommage ! J'aurais tant aimé vous connaître. Vous entendre parler avec vous mots à vous de la terre, de la Champagne et de la France. Papy n'a jamais dit un mot. Pas un. Il y a des douleurs si fortes qu'elles rendent muet à jamais.

     

    Emile, Léon, de vous il n'y a plus que ces quelques lignes, sur ces avis de décès. Emile, tu étais sergent au 335ème Régiment d'Infanterie. Je me demande ce qui a bien pu se passer ce 27 août 1918. A côté de qui tu es tombé, quels ont été tes derniers mots, pour qui ont été tes dernières pensées. As-tu seulement compris que tu partais ?

     

    Et toi Léon, membre du 204ème Régiment d'Infanterie, RI comme on dit... J'avoue que cela a pour moi si peu de sens. Cela était certainement différent à l'époque : esprit de camaraderie, à la vie à la mort, peu importe qui est l'autre, d'où il vient, on marche à ses côtés, on assure sa protection, on enfonce la ligne ennemie. Quelle force peut bien pousser l'homme à aller toujours de l'avant, droit à la mort ? Et toi, Léon, quand tu as quitté ce monde, un de tes camarades te tenait-il la main? As-tu pensé à ta mère, à ton frère, papy, as-tu vu ta vie défiler ?

     

    Emile, Léon, j'ai tant de questions, mais je sais que les réponses sont gravées dans tout mon être, dans tous les recoins de mon âme et de mon corps. Je suis votre lignée. Vous êtes ma lignée. Je n'ai pas besoin de savoir, j'ai juste besoin de me souvenir. La mémoire à jamais. Le reste, ce sera entre vous et moi. Là-Haut... Le plus tard possible.

     

     

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    http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005239df5a23cf6

     

     http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m00523cab9d39a19

    Léon Paul CHOPY

    Mort pour la France le 20-06-1940 (Barisey au Plain, 54 - Meurthe-et-Moselle)

    Né(e) le/en 20-04-1909 à Plancy

    Carrière

     

  • Les impôts: on marche sur la tête

    Très bonne émission. Système danois très intéressant, même si tout n'est pas bon à prendre. On est bien loin d'une Europe fiscale !!!


    Tout peut changer du 04-11 par france3

  • Une femme dans l'Eglise

    "La prédication est une école d’intériorité, un travail continu où j’essaie de mettre toutes mes compétences au service d’une Parole qui me précède et me dépasse"

    Marie CÉNEC, pasteure de l'église protestante de Genève, titulaire d’un DEA en Nouveau Testament. Publie "C’est tous les jours dimanche"(Salvator)

    Réécouter Réécouter le Grand Témoin


     

    Le portrait radio de Marie Cénec

    C’est à Strasbourg que vous naissez en 1975. Nés catholiques, vos parents sont devenus évangéliques, et, entre 6 et 17 ans, vous avez naturellement suivi leur parcours au sein de l’Eglise, découvrant les baptistes, les pentecôtistes, les méthodistes et d’autres assemblées. Le protestantisme a toujours été pour vous une évidence : vous aimez la liberté d’interprétation et d’expression, le non-dogmatisme. Vous le dites : « en tant que femme, dans le catholicisme, vous n’auriez pas su exercer votre vocation comme vous l’exercez ». A 17 ans donc, le bac en poche, vous commencez des études d’espagnol pour devenir enseignante. C’était sans compter votre découverte de la tradition luthérienne à l’Aumônerie protestante de Strasbourg. « Une époque lumineuse », dites-vous, durant laquelle vous décidez de changer d’orientation et débutez un cursus en théologie. Marion Duchêne.

    (Avec un joaillier, elle travaille actuellement à la réalisation d’une croix chrétienne : « un objet concret, symbole œcuménique », dit-elle, « une croix avec une colombe au milieu ». Elle est membre de l’Appel spirituel de Genève : cela lui tient très à cœur.  (www.aasg.ch)

    « J’ai eu envie de faire des études de théologie en voyant la Bible hébraïque sur laquelle travaillait une étudiante, moi aussi je voulais lire l’hébreu », raconte Marie Cénec… C’est avec les heures passées en bibliothèque que naît sa passion pour l’exégèse : « J’aime la recherche du mot juste », répète-t-elle, « j’aime aussi la dimension poétique... Les espaces entre les mots, les silences, le temps de la méditation… Le mystère de la Parole qui dit l’Autre avec un grand et un petit a »… En 2002, Marie Cénec réalise un mémoire en Nouveau testament… Un stage en soins palliatifs lui permet de mûrir sa vocation pastorale : « J’ai réalisé combien la formation théologique et spirituelle aidait à mieux vivre comme à mieux mourir… Mais aussi combien il était vital de s’approcher de la dimension de l’être, de partager l’essentiel »… En 2005, Marie Cénec devient aumônier de lycée  et pasteure dans une paroisse de Strasbourg… Jeune mariée, elle connaît alors des problèmes de santé et expérimente « la fragilité de la vie »… « Une traversée du désert qui est devenue, par la suite, un chemin spirituel », explique Marie Cénec qui, en 2010, rejoint Genève, pour devenir pasteure à l’Espace Fusterie et à la paroisse de Champel-Malagnou… La prédication ? Elle est au centre de son ministère… « La prédication est une école d’intériorité », souligne Marie Cénec, « un travail continu où j’essaie de mettre toutes mes compétences au service d’une Parole qui me précède et me dépasse »… Et c’est un verset de l’Evangile de Marc qui lui parle le plus : « Ne crains pas, crois seulement »… La foi au-delà de tout… Une foi qu’elle partage avec ses méditations parues aux éditions Salvator « C’est tous les jours dimanche »… Et Marie Cénec de sourire : « C’est mon éditeur qui a trouvé le titre… Moi, je n’aimais pas le dimanche, je trouvais ce jour trop vide, trop morne… Finalement, c’est plein de simplicité et de joie », conclut-elle, « ça nous dit qu’il faut prendre ce qui nous est donné à vivre dans l’instant, qu’il faut garder aussi son âme d’enfant »…

     

  • De la mort

    Dans un désert de dunes, l'immense sablier du temps

    Qui coule, comme une anguille entre les mains d'argile

    Rien pas une ombre, pas un souffle de vent

    La vie, cynique, s'enfuit pieds nus vers un nouvel asile

    Et le Jardin d'Eden, à quoi ressemblera-t-il, aux couleurs acidulées

    La mort aura-t-elle le goût d'une gorge sèche ou de la liberté

    Qui veut savoir, après tout, c'est le plus grand, le plus beau des secrets

    Tu pars, je reste, le destin est ainsi fait

    Perché là-haut, bien au-delà des cimes de Dieu

    Il faut veiller sur ceux qui dansent encore.