Des fantômes hantent aujourd'hui encore la planète... L'équilibre de la terreur est de retour. Et si Israël attaquait l'Iran ?

Bachar el Assad, lui, a promis de tenir jusqu'au bout, jusqu'à totalement destabiliser le Liban, le déchirer entre chiites et sunnites. Le Liban a toujours été un phoenix: brûlé à vif, il renaît sans cesse de ses cendres, mais pour combien de temps.

Le Proche-Orient s'embrasera-t-il ? Dans quelle mesure l'Occident laissera faire les choses ? Le jeu des alliances en géopolitique n'est qu'une question de stratégie: ressources, pétrole, eau, matières premières, c'est cela qui compte, c'est cela qui détermine les actions des Etats et de leurs alliés, des alliés de circonstances.

Notre monde est gangréné par la peur, une peur indigeste, une peur destabilisante, une peur qui nous pousse à la violence. les ponts du dialogue sont rompus, on les maintient avec des artifices, les gens de bonne volonté ne font que retarder les échéances: et de toute façon, l'individualisme est le maître tout puissant. L'Autre fait tellement peur, il est tellement différent du soi, il empêche tellement le Soi d'exister et de s'étaler, qu'il nous faut désormais l'éliminer.

Dans ces guerres qui s'annoncent, il est certain que l'on ne pourra pas rester neutres, chacun d'entre nous devra choisir son camp. Le silence a été trop souvent perçu comme de l'acceptation, alors que c'est un cri d'impuissance.

C'est le RESPECT qui devra détrôner l'individualisme. Le respect n'est pas l'admission ni la soumission, le respect c'est cet espace où l'autre est pris tel qu'il est, reconnu, un espace où l'échange est soudainement possible. Se mettre à la place des autres pour avoir un autre point de vue sans le faire sien, pour essayer de comprendre et après argumenter.

"Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison"

Ah Baudelaire! Tes vers sont si justes, mais ils dévorent notre chair... Le temps file, petit chenapan, comme un enfant qui joue avec nos nerfs, il est libre, le temps, libre de fuir où bon lui semble. Et l'homme dnas tout ça ? Il court après, au lieu de se laisser rattraper. Et son coeur bat à l'unisson un mesure trop rapide. La vie s'allonge et elle n'a jamais été aussi courte. paradoxe des temps présents. Vivre plus longtemps, oui, mais avec quelles perspectives ? Plus de monde animal, plus de monde végétal, un réchauffement climatique, une guerre de l'or bleu, un système économique qui épuise le vivant jusqu'à la moëlle, des êtres qui ne se regardent même plus, un chacun-pour-soi sans limites... Difficile d'être optimiste, vous me direz, l'espèce humaine et la terre en ont vu d'autres: mais quand il ne restera plus rien que nous, allons-nous nous entre-dévorer ?

Et si le délice c'était de partager ? De ne pas tout avoir pour davantage savourer ? De se battre pour un monde meilleur, de garder ses idéaux ? Elles sont où ces certitudes de l'enfance, celles qui vous font lever le coeur léger et brûlant ?

Dans ce monde bruyant, j'ai bien du mal à entendre. Plus rien d'ailleurs n'est audible: tout se mélange avec tout. Tout s'amalgame, tout se confond. Chacun est remplaçable. L'essence, l'âme de l'homme sont noyées dans un grand oubli. Et s'il n'y avait plus d'amour ? C'est là que l'on se trompe. Le beau pousse toujours sur la bouse, la fleur naît sur le fumier (cela ma rappelle Parménide, le philosophe).

Tiens, il pleut averse... La nature reprend ses droits: toujours là !!!

"Nous sommes tous Américains!"... Nous sommes tous des hommes, des femmes qui aimons, qui croyons, qui doutons, qui rêvons... La litanie des noms résonnaient ce matin à Ground Zero. Eux,nous. C'est vrai: chacun d'entre nous sait exactement ce qu'il faisait ce jour-là, à ces heures suspendues. Comme happés par le souffle de l'explosion devant nos écrans. Des êtres s'en vont, d'autres entrent dans la vie et l'illuminent à leur tour. 2 Tours. Ecroulées. Et aujourd'hui, deux fontaines où coulent tant de larmes. Le monde a-t-il vraiment changé ? Les peurs sont toujours là, la peur de l'autre, de la différence. La guerre, elle, s'enlise.Toujours en ton nom. Dieu, qui es-tu ? Ma prière va à tous ceux qui volent, là faut dans les Cieux. Et à tous ceux qui ont certainement besoin de leur pardon. J'espère que nous cesserons un jour de construire des tours.                                                                                                                         

Ce soir, au menu: la petite phrase de Chirac, Khadafi et l'embourbement français, la lutte contre l'alcool au volant, Lady Gaga.

J'ai parfois l'impression que l'on est insensibilisés. L'info n'a plus de sens: elle est la vie, et pourtant elle nous paraît être un rêve. On ne se révolte plus. On bougonne devant la télé, on s'effraie, et puis plus rien.

Ah si: je râle contre Lady gaga, chanteuse la plus influente au monde. L'horreur !!! Incarnation du marketing asseptisé, Madonna en plus provoc mais en déjà vu... Rien d'intéressant: son succès est pour moi est un mystère. Elle est ce que tous les jeunes veulent aujourd'hui: le succès, la renommée, le règne du paraître sur l'être. Un plagiat bien léché mais sans émotions, juste de la chair, des tonnes de maquillages et une fausse démesure. Le tout d'une arisité sans cpeur: voilà, je l'ai habillée pour l'été. C'est sûr, je n'irai pas voir Lady Gaga, et pourtant, je suis sûre qu'elle doit avoir du talent.

Un habit de viande, pour de la viande... ET les mouches autour, c'est exaspérant !

Où est passée la Beauté ???