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Une femme dans l'Eglise

"La prédication est une école d’intériorité, un travail continu où j’essaie de mettre toutes mes compétences au service d’une Parole qui me précède et me dépasse"

Marie CÉNEC, pasteure de l'église protestante de Genève, titulaire d’un DEA en Nouveau Testament. Publie "C’est tous les jours dimanche"(Salvator)

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Le portrait radio de Marie Cénec

C’est à Strasbourg que vous naissez en 1975. Nés catholiques, vos parents sont devenus évangéliques, et, entre 6 et 17 ans, vous avez naturellement suivi leur parcours au sein de l’Eglise, découvrant les baptistes, les pentecôtistes, les méthodistes et d’autres assemblées. Le protestantisme a toujours été pour vous une évidence : vous aimez la liberté d’interprétation et d’expression, le non-dogmatisme. Vous le dites : « en tant que femme, dans le catholicisme, vous n’auriez pas su exercer votre vocation comme vous l’exercez ». A 17 ans donc, le bac en poche, vous commencez des études d’espagnol pour devenir enseignante. C’était sans compter votre découverte de la tradition luthérienne à l’Aumônerie protestante de Strasbourg. « Une époque lumineuse », dites-vous, durant laquelle vous décidez de changer d’orientation et débutez un cursus en théologie. Marion Duchêne.

(Avec un joaillier, elle travaille actuellement à la réalisation d’une croix chrétienne : « un objet concret, symbole œcuménique », dit-elle, « une croix avec une colombe au milieu ». Elle est membre de l’Appel spirituel de Genève : cela lui tient très à cœur.  (www.aasg.ch)

« J’ai eu envie de faire des études de théologie en voyant la Bible hébraïque sur laquelle travaillait une étudiante, moi aussi je voulais lire l’hébreu », raconte Marie Cénec… C’est avec les heures passées en bibliothèque que naît sa passion pour l’exégèse : « J’aime la recherche du mot juste », répète-t-elle, « j’aime aussi la dimension poétique... Les espaces entre les mots, les silences, le temps de la méditation… Le mystère de la Parole qui dit l’Autre avec un grand et un petit a »… En 2002, Marie Cénec réalise un mémoire en Nouveau testament… Un stage en soins palliatifs lui permet de mûrir sa vocation pastorale : « J’ai réalisé combien la formation théologique et spirituelle aidait à mieux vivre comme à mieux mourir… Mais aussi combien il était vital de s’approcher de la dimension de l’être, de partager l’essentiel »… En 2005, Marie Cénec devient aumônier de lycée  et pasteure dans une paroisse de Strasbourg… Jeune mariée, elle connaît alors des problèmes de santé et expérimente « la fragilité de la vie »… « Une traversée du désert qui est devenue, par la suite, un chemin spirituel », explique Marie Cénec qui, en 2010, rejoint Genève, pour devenir pasteure à l’Espace Fusterie et à la paroisse de Champel-Malagnou… La prédication ? Elle est au centre de son ministère… « La prédication est une école d’intériorité », souligne Marie Cénec, « un travail continu où j’essaie de mettre toutes mes compétences au service d’une Parole qui me précède et me dépasse »… Et c’est un verset de l’Evangile de Marc qui lui parle le plus : « Ne crains pas, crois seulement »… La foi au-delà de tout… Une foi qu’elle partage avec ses méditations parues aux éditions Salvator « C’est tous les jours dimanche »… Et Marie Cénec de sourire : « C’est mon éditeur qui a trouvé le titre… Moi, je n’aimais pas le dimanche, je trouvais ce jour trop vide, trop morne… Finalement, c’est plein de simplicité et de joie », conclut-elle, « ça nous dit qu’il faut prendre ce qui nous est donné à vivre dans l’instant, qu’il faut garder aussi son âme d’enfant »…

 

Commentaires

  • bravo Marie tu as beaucoup d'intériorité et vraiment la parole du tout autre son Altérité te fait vivre , on le sent bien à travers tes paroles bisous, Georgette

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