Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

LES YEUX DU COEUR - Page 5

  • L'après 11 janvier 2015 : un appel à construire la fraternité

    L'Observatoire de la laïcité et d'autres associations lancent un appel pour une semaine de la fraternité. Objectif : générer des initiatives citoyennes et locales au service de la rencontre et de l'entraide. De véritables ateliers du vivre ensemble.

     

    appel construisons la fraternité

    Ils ont volontairement choisi le 4 février, veille de la proposition par François Hollande d'initiatives pour renforcer le vivre ensemble, pour lancer leur appel, au-delà de toutes orientations politiques ou convictions culturelles et religieuses. Et ils sont déjà une soixantaine de signataires. Parmi eux : Ghaleb Bencheikh, président de la Conférence mondiale des religions pour la paix, Atanase Périfan, de la Fête des voisins, Pierre Tartakowsky, de la Ligue des droits de l'homme, Bernard Devert, d'Habitat et humanisme, ou encore François Content, des Apprentis d'Auteuil. "C'est un appel aux autorités nationales, locales et bien sûr aux acteurs associatifs que nous lançons", explique Jean-Louis Sanchez, président du collectif Appel à la fraternité, "un appel pour réenchanter la démocratie et pour un agir ensemble". Après les attentats du 7 janvier 2015 et la marche républicaine qui a suivi le 11 janvier, "beaucoup se demandent comment on en est arrivé là, ce que l'on peut faire pour que ce moment de fraternité demeure", analyse Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France et signataire de l'appel. "La question est de savoir pourquoi nous sommes si désunis dans la défiance et la méfiance", ajoute Jérôme Vignon.

    Jérôme Vignon estime que la Nation française est aujourd'hui confrontée à "un refus de la transcendance".


    podcast

    Pour les signataires de cet appel, il s'agit bien de se mettre au service de celle qui semble être la grande oubliée du triptyque républicain "liberté, égalité... fraternité". "Cette fraternité qui n'est pas un simple supplément d'âme", ajoute de son côté Patrick Viveret du Mouvement Etats généraux du pouvoir citoyen né le 11 janvier, "mais bien l'anima, ce qui vient du coeur". "La fraternité est pourtant un élément décisif pour le ciment social,  pour le respect, elle permet à la liberté et à l'égalité de cohabiter", souligne Jean-Louis Bianco, président de l'Observatoire de la laïcité, qui a lancé dès le 2 janvier un appel à une semaine de la fraternité.

    Pourquoi une semaine de la fraternité ? Les explications de Jean-Louis Bianco.


    podcast

    Même si les modalités de cette semaine de la fraternité restent à définir, il s'agit donc bien de faire jouer la démocratie participative, que chaque citoyen devienne acteur par sa créativité. Il s'agit aussi de laisser lire cours à l'inventivité des élus, des communes ou des collectivités territoriales. Mais cet appel n'est-il pas un nouveau coup d'épée dans l'eau, un nouveau gadget, quand on sait que de nombreuses initiatives locales ont déjà émergées sans jamais connaître de suite ? Pour Jérôme Vignon, si de nombreuses initiatives ont déjà été prises par le passé sans porter davantage de fruit, c'est parce que l'on a trop souvent omis ce que le pape François appelle "la culture de la rencontre".


    podcast

    Comme tous les signataires de cet appel "Maintenant, construisons la fraternité", Jérôme Vignon croit donc qu'un nouvel élan est possible, tout comme Jean-Louis Bianco : "On aura de bonnes surprises !". Cette semaine de la fraternité sera "un espace d'expérimentations", dit-il. "Ce sera un chantier de la République", ajoute quant à lui Jean-Baptiste de Foucauld, de Pacte civique. "Nous allons faire de ces expériences réussies anecdotiques de grands élans de fraternité, afin de généraliser ce qui marche mais qui n'a pas été poursuivi, faute d'encouragements ou de moyens", conclut Jean-Louis Sanchez, "nous allons créer une dynamique locale et nationale".

    >> Pour signer l'appel Maintenant, construisons la fraternité

    Sur Twitter  #AppelFraternité

     >> En savoir plus sur les initiatives engagées par le collectif Appel à la fraternité 

  • Plus forte

    poème,poésie

    J'ai craqué l'allumette. Mis le feu à mes cheveux.

    J'envoie du vent dans ta face. Mille doigts, mille papilles.

    Je déboutonne ta peau. Une mise à nue, matador. Un pas de deux.

    Fais attention à moi, je m'éparpille !

     

    Tu ne te méfies pas, mon échine s'abaisse.

    C'est pour mieux faire danser mes robes. Dans l'arène.

    Une pique. Des tambours qui m'agressent.

    Trop de mains se hérissent, dans les tribunes se traînent.

     

    Touché. Non, j'implose.

    Mille débris au sol bientôt éparpillés. Que reste-t-il de ma prose ?

    Un son pur, une métamorphose.

    Je m'enracine dans ma terre, plus forte que jamais. A moi, la valse.

     

    Copyright @Marion Duchêne (23 janvier 2015)

     

     

  • Passion

    Un cachot, pas une fenêtre.
    Quelques bougies au sol en demi-cercle.
    Le dénuement. Le dénouement.
    Il y a comme un point d'interrogation dans l'air, l'attente.

    Soudain, il me tient dans ses bras. Ou peut-être est-ce moi qui le serre.
    Un homme plus grand que moi, mais à peine. Les cheveux mi-longs, bruns, le visage beau.
    Ce n'est pas cela qui compte, un souffle à mon oreille.
    Non. Ce qui frappe mon corps, c'est cette étreinte, son étreinte.
    Il me prend dans ses bras, ne fait qu'un avec moi, m'envahit.
    Un total abandon, une osmose de douceur, la sérénité d'un vol d'oiseau.
    Joie ? Paradis ? Amour ? Que sais-je ?
    Jamais je ne me suis sentie aussi bien.

    Mais bientôt, ce n'est plus lui, mais moi qui le porte.
    Il se transforme. La métamorphose.
    L'homme devient une Croix.
    Me voilà seule, avec Ma croix.
    Seule avec ce vide si plein quelques secondes auparavant.
    Je ne sais plus où je pars.

    @Copyright Marion Duchêne

     

  • Tu es handicapé, reste chez toi !

    Petit coup de colère aujourd'hui... Sans doute parce que je suis indirectement concernée, mon mari se déplaçant en fauteuil, c'est avec dépit, pour ne pas dire amertume que j'ai appris ce mercredi 26 février le report de l'obligation pour tous les services publics et magasins de se rendre accessibles aux personnes handicapées.

    handicap-1065837-jpg_934185.JPG

    Fini 2015... Les transports et les "patrimoines complexes" (???) ont jusqu'à 9 ans de plus pour appliquer la norme. Les commerces gagnent 3 ans. Les écoles 6. Bref, déjà qu'elles ne peuvent pas marcher, les personnes handicapées peuvent toujours courir avant d'aller où elles veulent. Dans une société où l'individualisme et le plaisir sont rois, c'est le bouquet. Faire ce qu'on veut, oui, mais quand on a la santé. De toute façon, c'est bien connu, les personnes handicapées ne consomment pas, si elles veulent bouger, elles n'ont qu'à prendre le taxi ou mieux le PAM (à réserver à l'avance à des horaires très précis)... En clair: tu vis déjà dans un corps étriqué, mais tu dois aussi vivre dans un monde étriqué ! L'extase absolue...

    Voilà, c'était mon petit coup de gueule. Vu la conjoncture, je ne suis pas sûre que dans 9 ans, le métro soit le palais des fauteuils. Espérons que tous les commerçants auront acheter une bonne vieille rampe (ce n'est pas faute de leur dire à chaque fois qu'on va chez eux avec mon mari... "Ben oui, on sait bien, mais, mais, mais..."). A bonne entendeur.