J'ai craqué l'allumette. Mis le feu à mes cheveux.
J'envoie du vent dans ta face. Mille doigts, mille papilles.
Je déboutonne ta peau. Une mise à nue, matador. Un pas de deux.
Fais attention à moi, je m'éparpille !
Tu ne te méfies pas, mon échine s'abaisse.
C'est pour mieux faire danser mes robes. Dans l'arène.
Une pique. Des tambours qui m'agressent.
Trop de mains se hérissent, dans les tribunes se traînent.
Touché. Non, j'implose.
Mille débris au sol bientôt éparpillés. Que reste-t-il de ma prose ?
Un son pur, une métamorphose.
Je m'enracine dans ma terre, plus forte que jamais. A moi, la valse.
Copyright @Marion Duchêne (23 janvier 2015)