12 jours passés à Sydney en Australie, pour couvrir les Journées Mondiales de la Jeunesse: plus de 300 mille jeunes venus du monde entier pour affirme leur foi catholique et prier avec le Pape. Il était étonnant de voir, à l'autre bout du monde, la facilité et la simplicité avec lesquelles les jeunes dialoguaient entre eux, sans même se connaître, ni même parler la même langue. Plus de barrières, et une envie de découvrir l'autre car on partage la même foi. L'universalité par excellence, le multiculturalisme, et la présence, forte pour une fois, des Océaniens - habitants du Vanuatu, des îles Fidji, des Tonga, et j'en passe.... Tout ce mélange fabuleux et festif concentré dans une ville américanisée mais à échelle humaine, une ville fort agréable. Quant aux Australiens... Ils sont plutôt superficiels sur le plan relationnel, mais une chose est sûre, ils sont très accueillants et prêts à donner un coup de main à tous ceux qui sont perdus. Nula, une habitante du vieux quartier de Paddington, m'a ainsi fait visité la crypte de Ste Mary's Cathedral, la cathédrale de Sydney, au coeur de la ville, près de Hyde Park, le haut lieu de la foi catholique australienne.
Et puis, il y a l'opéra, qui déploie ses voiles, coquillage sur les rives de l'océan, face à Harbour Brigde, il faut le reconnaître, c'est splendide !
Enfin, il y a la culture aborigène. La source de ce pays, un coeur qui se remet à battre depuis que le gouvernement australien a fait son mea culpa à l'égard d'un peuple massacré. Musiques électriques mélangées à du digereedoo... C'est si surprenant. C'est la réalité de ce que j'ai vu de l'Australie, un petit bout de l'Australie, à l'autre bout de notre sphère. Tant de choses et de gens à découvrir encore.
Et après ?...
C'est bien simple, on fait toujours tout dans l'extrême. Jamais de demi-mesure. Du coup, on ne sait même plus se réjouir et savourer les bonheurs les plus évidents. Oui, on nous "bassine" avec la libération d'Ingrid Betancourt depuis 48 heures. Oui, Nicolas et Carla au pied de l'avion à Villacoublay, c'est trop. Oui, on en oublie le reste du monde. Alors, on se met à parler de récupération politique par-ci, de rançon par-là... De mensonges, de faux-semblants... Blah, blah, blah. Vanité que tout cela. Ce qui compte c'est le moment présent. Cette femme libre, symbole de courage et habitée par une foi qui l'a aidée à tenir. Cette même foi qui nous manque tant et qui chez Ingrid scintille, illumine son visage, nous éblouit. Voilà ce que l'on doit retenir de cette libération - et peu importe de savoir comment elle a été rendue possible: l'espérance, la prière, le lien avec l'invisible... Plus encore, l'amour. La réponse à tout.
Heureuse !
Voilà une bien belle soirée en ce mercredi 2 juillet !
Elle a commencé avec un reportage au coeur du poumon du monde... L'Amazonie et l'une de ses tribus perdues, les Indiens Zo'és que Nicolas Hulot a pu rencontrer. Et quelle rencontre ! Quels instants de bonheur, de calme, de luxe et de volupté. Le monde hors du progrès, hors des besoins superficiels que nous nous sommes créés, hors du temps, et en harmonie totale avec la nature. Oui, décidément, la soirée a bien commencé. Avec l'Amazonie. Et elle a continué avec... la forêt amazonienne, encore et toujours, au fil de l'eau... Et l'annonce de la liberté, liberté pour Ingrid Betancourt et 14 autres otages des FARC. Une première pensée à ses enfants, sa fille et son fils, infaillibles, courageux. Le soulagement, le souffle, l'air, la respiration... Le recommencement. Souhaitons harmonie et équilibre à Ingrid et sa famille. La même harmonie et le même équilibre que ces magnifiques et apaisants Indiens Zo'és. Souhaitons-les à toutes et à tous sur cette terre qui est la nôtre et que nous devons davantage aimer.