C'est bien simple, on fait toujours tout dans l'extrême. Jamais de demi-mesure. Du coup, on ne sait même plus se réjouir et savourer les bonheurs les plus évidents. Oui, on nous "bassine" avec la libération d'Ingrid Betancourt depuis 48 heures. Oui, Nicolas et Carla au pied de l'avion à Villacoublay, c'est trop. Oui, on en oublie le reste du monde. Alors, on se met à parler de récupération politique par-ci, de rançon par-là... De mensonges, de faux-semblants... Blah, blah, blah. Vanité que tout cela. Ce qui compte c'est le moment présent. Cette femme libre, symbole de courage et habitée par une foi qui l'a aidée à tenir. Cette même foi qui nous manque tant et qui chez Ingrid scintille, illumine son visage, nous éblouit. Voilà ce que l'on doit retenir de cette libération - et peu importe de savoir comment elle a été rendue possible: l'espérance, la prière, le lien avec l'invisible... Plus encore, l'amour. La réponse à tout.