Georges Braque (31 octobre 2013)
Le Grand Palais pour un artiste qui a traversé deux guerres. Du fauvisme, à l'éclosion du cubisme aux côtés de Picasso, jusqu'aux oiseaux du Louvre: Braque était un amateur de musique. Dans ses écrits, il a décortiqué son cheminement.
Au début: la couleur. L'Estaque de l'aube au coucher. Des sensations de provence toujours renouvelées. Des odeurs de soleil et de mer gonflent les pupilles.
Vient la rencontre avec Picasso: le temps d'échanges qu'ils sont les seuls à comprendre, sur la même longueur d'onde, ils se nourrissent l'un de l'autre. Mais l'un semble plus dans l'impulsion, dans l'incontrôlable, dans le sanguin, alors que l'autre est dans la pensée.
"La noblesse vient de l'émotion contenue", écrit Georges Braque plus tard, "l'émotion ne soit pas se traduire par un tremblement ému. Elle ne s'ajoute ni ne s'imite. Elle est le germe, l'oeuvre est l'éclosion. J'aime la règle qui corrige l'émotion".
Voilà donc l'artiste qui, dans son atelier, déconstruit pour mieux reconstruire. Plus une, mais des perspectives.
Formes et couleurs sont alors dissociées. C'est le temps aussi des collages.
Le rapport des couleurs entre elles, le rapport des formes entre elles, la rapport des formes et des couleurs.
L'introduction de lettres pour rétablir l'horizontal et le vertical
Jusqu'au retour de la couleur, petit à petit.
Puis viennent les dernières oeuvres de l'homme aux cheveux blancs et aux yeux brillants. L'épaisseur, suite à sa rencontre avec Nicolas de Staël.
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